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Parnassius
Parnassius apollo

Apollo

Parnassius apollo
Lutte antiparasitaire locale
Parnassius apollo
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Résumé

L'Apollon (Parnassius apollo) est une espèce de lépidoptères appartenant à la famille des Papilionidae et à la sous-famille des Parnassiinae. Grande espèce emblématique des montagnes d'Eurasie, elle est en régression dans de nombreux massifs, et protégée par la Loi dans plusieurs pays.

Apollo

Parnassius apollo
Lutte antiparasitaire locale

Mots clés

harmless

Classification scientifique

Les gens demandent souvent

Where does apollo usually live?
When does apollo fly?
What does apollo feed on?
Where does apollo come from?
How long does it take for a apollo caterpillar to become a butterfly?

Papillon

L'imago de l'Apollon est un grand papillon d'une envergure de 6 à 9 cm. Le corps est velu chez le mâle, comme tous les papillons du genre Parnassius. Les ailes présentent des dessins et ocelles noirs et rouges sur un fond blanc à crème présentant une suffusion grise variable (souvent plus marquée chez la femelle) et l'extrémité de l'aile antérieure, dépourvue d’écailles, paraît translucide. Les ailes antérieures présentent plusieurs taches noires, les ailes postérieures présentent deux ocelles rouges ou orange cernés de noir et pupillés de blanc. Sur le verso, toujours uniquement sur les ailes postérieures, les ocelles peuvent être jusqu'à neuf, aussi colorés de rouge que sur le recto. Les sous-espèces et certaines populations présentent des différences : couleur très blanche en Scandinavie, très fumée de gris dans les Pyrénées centrales, ocelles des ailes postérieures jaunes à orange en Espagne, très rouges dans les Vosges et le Jura. - Espèce ressemblante - Parnassius phoebus, le Petit apollon

Papillon

Chenille et chrysalide

L'espèce hiverne sous forme d’œufs qui éclosent au début du printemps (mars). Elles se nourrissent à découvert sur les feuilles de plantes succulentes. À la fin du dernier stade larvaire, vers mai-juin, elles tissent un cocon lâche légèrement enterré ou placé sous les herbes sèches, formant une chrysalide. La nymphose (transformation en papillon adulte) dure de dix jours à plusieurs semaines.

Phénologie

Il y a une génération par an. L’éclosion des mâles précède généralement celle des femelles. La période de vol varie en fonction des régions et de l’altitude. Elle s’étend de juin, parfois mai, à août, parfois septembre dans les localités les plus hautes.

Plantes-hôtes

Les plantes-hôtes sont essentiellement des plantes succulentes de la famille des Crassulaceae, à savoir Orpin (Sedum sp.), Sempervivum sp. et Saxifraga sp. dites « plantes grasses » à tort car elles ne contiennent pas de graisse

Plantes-hôtes

Comportement

Lorsqu'il est dérangé par temps froid, l'Apollon d’un coup découvre les quatre ocelles rouges de ses ailes postérieures, en émettant un son crissant tout en en frottant vivement ses pattes contre la base de ses ailes. Il dort seul, ou bien en groupe. Les mâles, qui apparaissent avant les femelles, se déplacent autour des larves, afin de localiser une jeune femelle pour la féconder. Les papillons adultes ne volent que par temps nettement ensoleillé. Ils préfèrent le nectar des fleurs violacées dans les champs (centaurées et chardons divers, scabieuses…), mais peuvent également se nourrir d’autres fleurs des pelouses.

Répartition

L'Apollon est présent en Europe, au Moyen-Orient et dans tout le nord de l'Asie, en Sibérie, Yakoutie et Mongolie. L'Apollon peuple, entre 400 m et 2,500 m, la plupart des massifs montagneux d'Europe, de l'Espagne au sud de la Fennoscandie jusqu'aux Balkans et en Grèce, dont le nord-ouest du Péloponnèse. En France, on le rencontre principalement entre 1,000 et 2,000 m, jusqu'à 2,300 m dans les Alpes du Sud, mais des populations dites "abyssales" vivent vers 400–600 m. dans le Vaucluse. Il a disparu de nombreuses régions, cependant sa présence est confirmée dans les Pyrénées, le Massif central et les Alpes, du département du Doubs à celui du Var,.

Habitats

L’Apollon est inféodé aux climats de montagne ou continentaux d'Europe continentale et d'Asie centrale. Cette espèce a besoin de conditions climatiques précises (froid l'hiver, ensoleillé l'été). Elle exige aussi des espaces grandement ouverts (dont le recouvrement arbustif est inférieur à 5 %) et dont la surface de pelouse est important (50 % au moins) : on trouve donc l'Apollon dans les prés fleuris. La présence des plantes grasses nourricières des chenilles demeure un élément déterminant.

Systématique

L'espèce Parnassius apollo a été décrite par le naturaliste suédois Linné en 1758 sous le nom initial de Papilio apollo. L'épithète spécifique apollo fait référence à Apollon, le dieu grec du soleil. La localité type est la Suède. P. apollo est l'espèce type pour le genre Parnassius. Les auteurs qui divisent ce dernier en sous-genres placent donc P. apollo dans le sous-genre nominal, ce qui permet d'écrire son nom comme Parnassius (Parnassius) apollo.

Phylogenèse

Le genre Parnassius, dont les chenilles utilisent des Crassulaceae (exceptionnellement des Saxifragaceae), s'est séparé très anciennement des autres lignées qui, elles, utilisent d'autres plantes-hôtes.

Noms vernaculaires

Plusieurs langues, dont le français, utilisent un nom vernaculaire faisant référence, comme l'épithète spécifique latine, au dieu grec des arts Apollon. On trouve ainsi : Ces langues réutilisent souvent le nom d'Apollon pour nommer d'autres espèces du genre Parnassius, par exemple en français le Petit Apollon, le Semi-Apollon et le Faux Apollon. - en français : l'Apollon - en anglais : Apollo ou mountain Apollo - en allemand : Roter Apollo ou Apollofalter - en espagnol : apolo - en italien : farfalla apollo

Protection

L'Apollon est inscrit sur la liste des insectes strictement protégés de l'annexe 2 de la Convention de Berne, sur la liste des insectes menacés d'extinction des annexes 2 et 3 de la Convention de Washington du, sur la liste des insectes strictement protégés de l'annexe IV de la Directive Habitats du Conseil de l'Europe concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages du En France, l'Apollon est sur la liste rouge des insectes de France métropolitaine (arrêté du fixant la liste des insectes protégés sur le territoire national). Il a été inscrit sur la liste mondiale de l'UICN depuis 2008. Espèce protégée en France, l'Apollon est en régression partout dans les localités les plus basses. Cette régression peut être expliquée par l'abandon des pratiques pastorales et la fermeture des milieux. Espèce montagnarde, le réchauffement climatique peut également devenir un facteur de disparition des populations qui ne pourraient trouver de refuge plus en altitude telle que les populations, en France, du Jura ou du Massif central. L'Apollon a ainsi déjà disparu des Vosges où des tentatives de réintroduction ont échoué, ainsi que dans le Forez et la Sainte-Baume. De semblables efforts dans le Puy-de-Dôme ont par contre connu le succès. L'Apollon est également éteint ou est en voie de disparaître en Allemagne, Finlande, Norvège, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Suède et Tchéquie. Il est absent des îles Britanniques et des îles méditerranéennes mais vole en Sicile.

Philatélie

L'Apollon a illustré des timbres en Allemagne, en Azerbaïdjan, en Finlande, au Kirghizstan.

Littérature

L'écrivain et philosophe français Roger Caillois, particulièrement intéressé par la variabilité de l'Apollon, l'a évoqué dans ses études sur l'esthétique. L'Apollon, selon lui, « démontre avec éclat que la nature n'est jamais un moule, qu'elle ne saurait connaître la reproduction mécanique, qu'elle ne se répète pas ». Poursuivant sa rêverie, il se demande « si le caractère variable d'un papillon, quand ce caractère est aussi marqué qu'il est chez le Parnassius, n'est pas une preuve actuelle de l'existence d'une pareille et plus grande plasticité aux jeunes époques du monde. (…) Ensuite seulement vint l'ordre, c'est-à-dire la fixité des espèces (…) »

Littérature