Résumé
Dolomedes fimbriatus, la Dolomède des marais, est une espèce d'araignées aranéomorphes de la famille des Pisauridae.
Mots clés
Distribution
Cette espèce se rencontre en zone paléarctique. C'est une araignée assez répandue en France et en Europe mais elle se raréfie du fait de la disparition de son biotope : les marécages où l'eau reste en permanence.
Description
Les mâles mesurent de 9 à 15 mm et les femelles de 9 à 22 mm. Le corps sombre est brun avec une bande latérale jaunâtre. L'araignée peut s'immerger dans l'eau sans se noyer. Elle se nourrit d'insectes aquatiques, d'alevins, de petits batraciens. Les femelles pondent plus d'un millier d'œufs qu'elles répartissent dans deux (parfois plus) cocons verdâtres.
Aspect
Avec son corps d'une longueur de 15 à 20 mm, la femelle de la dolomède est un peu plus grande que le mâle, qui ne dépasse pas 10 mm. La couleur de fond varie chez les deux sexes du brun-jaune au brun-noir, le corps porte sur les côtés des bandes longitudinales blanchâtres ou jaunâtres.
Mode de vie
Araignée-pêcheuse, elle reste normalement à proximité immédiate de l'eau. Elle est également capable de marcher sur l'eau, voire de plonger. Elle attrape principalement les insectes qui habitent les plantes des berges, elle peut aussi capturer des têtards, ou même de petits poissons. Vers la fin du printemps le mâle parade longuement en bougeant les pattes antérieures devant la femelle jusqu'à ce qu'elle accepte l’accouplement. Deux à trois semaines après l’accouplement, la femelle commence à tisser des cocons jusqu'à la quatrième semaine dans lesquels elle entoure les œufs. Elle porte les cocons avec elle pendant quelques semaines et les installe dans une toile pouponnière lorsque les jeunes araignées sont prêtes à éclore.
Développement
Les araignées enfants sont surveillées avec soin par leur mère durant leurs premières semaines de vie, elle n'atteignent leur maturité sexuelle qu’au bout de deux ans.
Capacité à marcher sur l'eau
La dolomède ou araignée radeau possède la capacité de sur l'eau (comme de nombreuses araignées). En effet, la résultante de la force de la cohésion de l'eau (l'ensemble des liaisons hydrogène établies entre les molécules permet cette cohésion) est supérieure à la force appliquée par l'araignée sur la surface de l'eau. Elle court ainsi sur l'eau, plonge pour la fuite ou la capture des proies, tout en restant attachée à la végétation semi-submergée (tapis flottants d’Hypericum elodes, petits hélophytes, sphaignes) par les pattes arrière.